Niamey a abrité du 10 au 11 mai dernier à l’hotel Terminus de Niamey, un atelier de formation en pour la ratification du protocole de Maputo par le Niger. Un atelier organisé par le Réseau des femmes leaders pour le développement (RFLD) dont le siège se trouve à Cotonou au Benin. Une vingtaine de femmes venues d’horizons diverses ont vu leur capacités renforcées en matière de technique de plaidoyer relativement au dit protocole qui assure la plénitude des droits de la femme.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par Mme Kako Fatouma, vice-présidente de la Commission nationale des droits humains ( CNDH), en présence de la maire de la Commune 4 de Niamey, Mme Fouta Mariama.
Dans allocution qu’elle a prononcée à cette occasion, la vice-présidente de la CNDH a souligné que «… les femmes sont victimes de diverses discriminations liées à des stéréotypes culturels et traditionnels ». Elle a expliqué que « Ces inégalités liées au genre prennent parfois des formes graves. Cela se traduit par diverses formes de violence à l'égard des femmes, des pratiques qui empêchent la promotion de l'égalité des genres et constituent des freins à la gent féminine dans la jouissance de ses droits reconnus par beaucoup de nos textes et lois ».
La vice-presidente de la CNDH a expliqué que, « ce sont toutes ces difficultés, ces insuffisances ou ces vides juridiques qui ont conduit le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement à organiser cet atelier de formation dans le cadre d’apporter un nouveau souffle au Protocole de Maputo qui est un instrument juridique international ».
Mme Kako Fatouma a expliqué que « Cette thématique de violences basées sur le genre et connexes cadre parfaitement avec les missions de la CNDH qui est une autorité administrative indépendante constitutionnelle prévue par la Constitution du 25 novembre 2010, en son article 44 dans le domaine de la promotion et la protection des droits humains en général et particulier les droits de la femme, des enfants et des personnes vulnérables ».
Pour sa part, la présidente du RFLD, Mme AGUEH Dossi Sekonnou Gloria, a indiqué que « L’objectif général du projet est de disséminer le protocole de Maputo dans toutes les régions du Niger par le plaidoyer ; la participation à travers l’utilisation du protocole de Maputo au Niger. De manière spécifique le projet vise un plaidoyer pour la ratification du protocole de Maputo ».
La présidente du RFLD a egalement rappellé que le Niger a signé le protocole le 6 juillet 2004, mais ne l’a toujours pas ratifié. Elle a souligné que « le protocole à la charte Africaine des Droits de l’homme et des peuples relatifs aux droits des femmes a été adopté afin de palier aux lacunes observées dans la charte quand au droits des femmes par la deuxième session ordinaire de la conférence de l’union Africaine à Maputo (Mozambique) le 11 juillet 2003 ».
Mme AGUEH Dossi Sekonnou Gloria a également expliqué que « Ce protocole stipule que les droits des femmes sont reconnus et garantis par tous les instruments internationaux relatifs aux de l’homme. Il s’agit de : droit à la participation au processus politique et à la prise de décision ; droit à la paix ; protection des femmes dans les conflits armés ; droit à l’éducation et à la formation ; droit économique et à la protection sociale ; droit à la santé et au contrôle des fonctions de reproduction ; droit à la sécurité alimentaire ; droit à un habitat adéquat ; droit de la veuve, droit de succession ; protection spéciale des femmes âgées et des femmes handicapées etc… »
La présidente du RFLD n’a pas manqué de remercié les partenaires dans la mise en œuvre du projet à savoir l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (SIDA) à travers Equality Now et SOAWR.
Cet atelier a été organisé dans le cadre de la campagne « Tous pour le Protocole de Maputo).
Garé.