Assemblée Nationale

Assemblée Nationale (2)

Le 23 avril dernier, à la demande de l’exécutif, les parlementaires nigériens étaient amenés à se prononcer pour ou contre la déclaration de la politique générale DPG en son axe I consacré à la sécurité. Les enjeux étaient majeurs et impérieux pour le pays au point où le premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou, à la demande du président de la république Mohamed Bazoum, avait engagé la responsabilité de son gouvernement.

Pour satisfaire aux exigences des lois la république , le chef du gouvernement s’était ainsi présenté devant les élus du peuple pour plaider et défendre le texte en débat et il n’ya pas eu de surprise , la majorité des députés ont donné quitus au gouvernement pour voir s’effectuer le redéploiement des forces Barkhane et Ta kuba dans notre pays ; sur le plan pratique le Niger peut désormais permettre aux forces alliées d’opérer conjointement avec les militaires nationaux dans la traque des terroristes et ou des djihadistes.

Malgré les agissement de la minorité parlementaire, c’est avec un record de 131 voies pour ,31 contre et zéro abstention ,que le texte est passé sans appel , chose somme toute qui est conforme à la position du Niger qui a toujours plaidé pour une coalition internationale de lutte contre le terrorisme au sahel et pour la pérennité du financement de cette lutte ,vu son poids sur le budget des états sahéliens qui font par ailleurs face à de nombreux défis a expliqué le premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.

Quelles leçons tirées de cet exercice qui vient de se dérouler ?

La première leçon est que le gouvernement a bien réussi à faire voter le texte, ce qui lui confère la légitimité et la légalité pour désormais agir.
La deuxième leçon est que la majorité parlementaire a par cet exercice jaugé de sa cohésion et réconforté son unité en arrachant à l’opposition six de ses députés
La troisième leçon est que l’opposition politique a confirmé son opposition au texte, elle s’est affaiblie avec le départ du Mpn kishin kassa .
Si tant est que le présent texte est si mauvais tel que l’opposition politique l’a fait croire, pourquoi elle ne l’attaquerait pas devant le juge constitutionnelle.

Le président de l’Assemblée Nationale, SE Seyni Oumarou, a présidé le mardi 5 avril 2022, la cérémonie d’ouverture des travaux de la première Session ordinaire de l’Assemblée Nationale au titre de l’année 2022. Selon le Président de l’Assemblée Nationale, la vocation première de l’ordre du jour  de cette Session se rapporte aux lois dites générales. « Il s’agit de tous ces textes qui contribuent à renforcer l’architecture du droit positif national ; c’est notamment ceux concourant au renforcement du dispositif institutionnel tel que prévu par la Constitution », a-t-il précisé. A cette occasion, SE Seyni Oumarou a également évoqué plusieurs questions d’actualité dans notre pays, notamment la situation sécuritaire, l’insécurité alimentaire, l’Education et la Santé, entre autres.

Notons que la cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du Premier ministre, chef du Gouvernement, du Haut Représentant du Président de la République, des  Présidents des Institutions de la République, des membres du Gouvernement, des Ambassadeurs et Représentants des Organisations internationales, du Gouverneur de la Région de Niamey, du Député-maire, Président du Conseil de Ville de Niamey, des Chefs traditionnels, des leaders religieux et de plusieurs autres personnalités.

Une Session fort chargée 

A travers l’allocution qu’il a prononcée à l’occasion de la cérémonie de l’ouverture des travaux, SE Seyni Oumarou a notifié que dès l’entame des travaux de cette Session, les députés auront à revisiter le Règlement intérieur afin de le débarrasser de certaines scories qui ont pu en gêner l’application au cours des précédentes sessions. « Il s’agira entre autres de reformuler les procédures en usage en matière de contrôle de l’action gouvernementale », a-t-il annoncé. Aussi, une révision de la constitution et du code de procédure pénale ainsi que l’examen du code minier figurent déjà à l’ordre du jour de la Session. « De même, seront examinées deux propositions de loi ayant déjà recueilli l’avis du Gouvernement », a poursuivi le Président de l’Assemblée Nationale. « Bien évidemment avant l’examen de ces textes et de tous ceux qui viendraient à être déposés au cours de la session, l’Assemblée nationale se penchera sur les projets de ratification des ordonnances prises par le Gouvernement dans le cadre de la loi d’habilitation », a-t-il ajouté, tout en déduisant que la session sera fort chargée. A cet effet, SE Seyni Oumarou a exprimé son souhait de parvenir à  des résultats à la hauteur des attentes des nigériens et à même d’avancer le chantier législatif de notre pays.

La Représentation nationale soutient les initiatives du Président de la République dans le cadre de la lutte contre le terrorisme

Tout en rendant hommage au courage et au patriotisme de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS), le Président de l’Assemblée Nationale s’est réjouit de l’accalmie qui s’installe progressivement sur les différents fronts de lutte contre le terrorisme. « Il faut s’en réjouir tout en restant vigilant », a-t-il néanmoins indiqué. Par ailleurs, selon SE Seyni Oumarou, la Représentation nationale sait gré au Président de la République, SE Mohamed  Bazoum  pour les efforts qu’il déploie tous azimuts en vue d’améliorer les moyens de lutte contre les terroristes et surtout pour fédérer toutes les énergies afin qu’il n’y ait aucune voix discordante s’agissant de sécurité nationale. « A cet égard, la Représentation nationale ne peut donc que soutenir les initiatives du Président de la République tendant à équiper nos Forces de Défense et de Sécurité d’armements et de moyens de nouvelles générations », a laissé entendre le Président de l’Assemblée Nationale.

« De même, la Représentation nationale l’encourage vivement à user des meilleures stratégies possibles pour récupérer, à travers leurs communautés de base, les jeunes que les terroristes ont pu détourner par diverses tromperies », a-t-il ajouté. Aussi, selon SE Seyni Oumarou, il faut souhaiter surtout, en la matière, prévenir les nouvelles métamorphoses du terrorisme dont la plus dangereuse est celle qui sévit à notre frontière du sud où des individus se sont constitués en armées d’enlèvement de paisibles citoyens contre rançon. Pour le Président de l’Assemblée Nationale, cet avatar du terrorisme doit être combattu sans faiblesse car, outre l’oppression des populations, il comporte le danger de saper la confiance des citoyens vis-à-vis de la puissance publique. « Pour vaincre ce type d’ennemi planqué au sein des populations, il est indispensable que ces mêmes populations soient mises à contribution », a-t-il affirmé. « C’est pourquoi, au nom de la Représentation nationale, j’en appelle aux populations des zones concernées afin qu’elles collaborent davantage avec les forces de l’ordre pour démasquer les bandits armés et leurs complices. C’est la seule voie nous permettant de venir à bout de ce phénomène socialement plus pernicieux que le vrai terrorisme », a-t-il ajouté.

SE Seyni Oumarou appelle le gouvernement à accélérer les mesures de riposte contre l’insécurité alimentaire  

Le Président de l’Assemblée Nationale a également évoqué le démarrage précoce de la période de soudure provoqué par le déficit accusé par la précédente campagne agricole. Il a relevé à cet effet, que dans les villes, l’on assiste de plus en plus à l’arrivée de saisonniers plus nombreux que d’habitude. « Dans cette occurrence, il me semble qu’il y a lieu d’accélérer les mesures de riposte prévues par le Gouvernement », a ainsi préconisé SE Seyni Oumarou. « C’est notamment la multiplication des ventes à prix modérés de céréales afin de ralentir l’actuelle inflation des prix sur les produits de première nécessité », a-t-il souligné. « Pour autant, il faut prévenir la mendicité, phénomène qui dégrade l’image de notre pays », a poursuivi le Président de l’Assemblée Nationale qui, à cet égard, a félicité le Gouvernement pour avoir pris des dispositions diligentes ayant permis de rapatrier les nigériens qui s’adonnent à cette dégradante activité à Dakar, la capitale sénégalaise. « A ce sujet, une réflexion plus approfondie doit être menée pour couper le mal à sa racine », a-t-il notifié. Dans le même ordre d’idée, SE Seyni Oumarou a exhorté le gouvernement à faciliter aux maraîchers l’accès aux intrants à des prix conséquemment étudiés afin de renforcer les cultures de contre-saison partout où cela est possible. De même, « en la matière, l’urgence est également de créer pour les filières concernées un système d’accès aux marchés dans des conditions rémunératrices pour les producteurs », a-t-il notifié.

Le Président de l’Assemblée Nationale appelle les acteurs de l’Ecole à observer une trêve sociale de longue durée

Pour ce qui est de l’Education nationale,  le Président de l’Assemblée Nationale a estimé que l’on peut se réjouir de l’apaisement observé sur le front social grâce aux efforts du Gouvernement et aux concessions faites de part et d’autre. « C’est l’occasion pour moi de rappeler, encore une fois que la question scolaire transcende tous les clivages pour concerner l’ensemble du pays et ses habitants », a-t-il affirmé. En effet, selon SE Seyni Oumarou, pour la Représentation nationale, il est plus que nécessaire qu’une trêve sociale de longue durée soit observée par tous les acteurs de l’Ecole, le temps de trouver des solutions pérennes à tous les problèmes qui entravent son développement, le temps de concevoir et de mettre en œuvre une véritable réforme du système éducatif avec notamment l’usage, à grande échelle, de nos langues nationales, à tous les niveaux d’enseignement . « Cette question est restée à l’ordre du jour depuis la première République. On en a largement débattu mais, jusqu’ici, de véritables projets structurés peinent à être mis en œuvre », a-t-il rappelé, tout en soulignant qu’il est temps de s’y remettre avec le ferme engagement d’aller jusqu’au bout. Le Président de l’Assemblée Nationale a également relevé qu’en Afrique, de nombreux pays comparables au nôtre sont parvenus à des résultats fort appréciables notamment au niveau de l’enseignement primaire. Il a cependant souligné que son Institution sait pertinemment qu’en la matière la précipitation n’est pas de mise. En effet, « il faut y aller en connaissance de cause, sans rien brusquer au risque de sacrifier des générations entières », a-t-il indiqué.

 Se débarrasser définitivement de la COVID 19 pour mieux consacrer les efforts et moyens aux endémies habituelles

S’agissant du contexte sanitaire national, SE Seyni Oumarou a estimé qu’il faut se féliciter du recul progressif de la pandémie de COVID 19, une maladie de triste mémoire qui aura tant effrayé le monde. « Il reste à souhaiter que nous nous en débarrassions définitivement pour mieux consacrer nos efforts et moyens aux endémies habituelles comme le paludisme et les autres maladies infantiles qui continuent à endeuiller nos populations », a-t-il affirmé. « S’agissant de la méningite, maladie saisonnière redoutable, au nom de la Représentation nationale, je demande au Gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour contenir l’alerte survenue dans une partie de notre pays. Je sais qu’il prendra les mesures habituelles d’anticipation afin de circonscrire cette dangereuse menace », a-t-il poursuivi.

Enfin, avant de déclarer ouverts les travaux de la première Session ordinaire de l’Assemblée nationale au titre de l’année 2022, le Président de l’Institution n’a pas manqué d’exhorter les députés à garder l’esprit de consensus qui a toujours prévalu entre eux à l’occasion des précédentes assises. Pour, SE Seyni Oumarou, au cours de cette Session des lois qui durera 90 jours, les députés nationaux n’agiront que dans la recherche de solutions meilleures aux préoccupations quotidiennes des nigériens.

Boubacar Hamani LONTO

JOURNAL LA FLAMME

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