PROTOCOLE DE MAPUTO
Les femmes Leaders du Niger s’engagent pour un plaidoyer en faveur de sa ratification
Sur financement de Equality Now et Solidarity for African Women’s Rights ( SOAWR), une vingtaine de femmes venues des principales ONGs féminines du Niger, ont pris part du 2 au 4 mars dernier a l’Hotel Radisson Blu de Niamey, à un atelier national de renforcement de capacités pour un meilleur plaidoyer en faveur de la ratification par le Niger du Protocole de Maputo. Ce document est un texte additionnel à la Charte africaine des Droits de l’homme et des peuples ( CADHP) qui prend en compte de façon plus clair, les droits de la Femme.
Lesdits travaux ont permis d’atteindre les objectifs assignés à l’atelier à savoir, créer un groupe de travail fort des OSC pour influencer la ratification du Protocole de Maputo au Niger ; évaluer le contexte social et politique national et la manière dont ces facteurs affectent le processus de ratification, y compris la manière dont ils offrent des opportunités ou des menaces pour la ratification du Protocole par le Niger ; elaborer et adopter une feuille de route et une stratégie pour vulgariser le Protocole de Maputo auprès des décideurs politiques et du grand public et accélérer le processus de ratification au Niger.
Mme Mariama Moussa, présidente de l’ONG Femmes et Enfants victimes de violences familiales au Niger ( FEVVF), a salué les organisateurs pour cet important atelier qui a permis de renforcer leurs capacités, et de mettre en place un cadre appropriés regroupant les femmes responsables d’associations féminines pour un plaidoyer renforcé visant à permettre la ratification par le Niger du Protocole de Maputo que le pays a signé.
Mme Mariama Katambé, membre de la Coordination des Organisations Non Gouvernementales et Associations Féminines Nigériennes ( CONFAFEN), s’est pour sa part réjouie de cette initiative qui permet de mettre les femmes responsables d’associations féminines au même niveau d’information, ce qui permet de créer une synergie d’action pour la ratification du Protocole de Maputo par le Niger
L’atelier de Niamey a permis de Doter les OSC du Niger des connaissances et des compétences nécessaires pour plaider en faveur de la ratification conformément à la feuille de route adoptée.
C’est En 2019, que la Coalition SOAWR à travers Equality Now a reçu une subvention de quatre ans de l'ASDI pour mettre en œuvre l'Initiative du Protocole All for Maputo (AMPI), qui est ancrée dans le plan stratégique SOAWR 2020-2024 . Le Plan stratégique se concentre principalement sur l'appropriation et la mise en œuvre du Protocole de Maputo par les États membres de l'UA afin de transformer les réalités vécues par les femmes. Il cherche également à contribuer à la ratification universelle du Protocole de Maputo en exhortant les autres États membres africains à ratifier le Protocole de Maputo de toute urgence, à renforcer la responsabilité des États pour garantir le respect des obligations des États en vertu du Protocole de Maputo, à promouvoir la connaissance et l'utilisation du Protocole de Maputo parmi acteurs étatiques et non étatiques et renforcer la Coalition SOAWR et soutenir la construction de mouvements sur le continent pour la promotion et la protection des droits des femmes.
Les trois jours de travaux ont été menés sous la supervision de la représentante d’Equality Now, Madame Elisabeth Alukudo, du Représentant de SOAWR ( Solidarity) Mr Tom Mulisa, de la représentante du RFLD ( Réseau des femmes Leaders pour le développement), Mme Bertille Gbenagnon, et de Mr Amadou Garé, Point focal du RFLD au Niger.
Session de formation des syndicats affiliés sur le budget 2024 :
La cdtn : appropriation et bonne gouvernance
Le 06 Mars 2024, la confédération démocratique des travailleurs du Niger, la CDTN a organisé au siège du SNAI une session d’impression de ses responsables syndicaux sur le budget 2024 de l’état ; Selon le secrétaire général de CDTN ,si cette session sur le budget a été initiée au profit des responsables syndicaux affiliés à la confédération démocratique des travailleurs ,c’est au vu des difficultés de tout genre qui ont amené beaucoup de citoyens à spéculer et à s’interroger sur les capacités financières de l’état .C’est aussi du au fait que les syndicats du Ministère des Finances affiliés à la Confédération Démocratique des Travailleurs du Niger (CDTN) ont recommandé à leur Confédération une activité relative au budget national de l’Etat dans le cadre du renforcement des capacités des responsables syndicaux pour mieux contribuer à la promotion de la bonne gouvernance et du dialogue social au Niger. Dans le discours qu’il a prononcé devant les responsables des syndicats affiliés, le secrétaire général de la CDTN, Djibrilla Idrissa a expliqué qu’a travers le thème choisi : « Imprégnation des responsables syndicaux de la CDTN sur le budget 2024 de l’Etat », la centrale qu’il dirige vise aussi à contribuer à la promotion de la bonne gouvernance et du dialogue social dans notre pays. De façon spécifique , cette session d’une journée a permis d’Informer les responsables syndicaux sur le processus d’élaboration et d’adoption du budget national de l’Etat pour mieux analyser celui de 2024 en recettes et en dépenses et être ainsi en mesurer de formuler au besoin des recommandations aux décideurs pour mieux parfaire sa mise en œuvre .
Il faut préciser que le ministère de l’économie et des finances a encouragé et soutenu cette initiative en désignant deux experts qui ont entretenu les responsables syndicaux de la cdtn sur deux thèmes assez instructifs avec comme premier theme sur les généralités sur le budget (définition, élaboration, objectifs, différents types de budgets, évaluation),et le second Thème a porté sur la Présentation du budget 2024 de l’Etat avec un accent particulier sur les prévisions relatives à la création d’emplois.
Aussi le directeur général de l’emploi SAIDOU MARAYE MOUSSA qui représentait son ministère a salué cette initiative de la confédération démocratique des travailleurs du Niger CDTN, en ce qu’elle prouve tout l’intérêt de cette centrale syndicale à contribuer à la compréhension et à accompagner le gouvernement de transition dans l’atteinte des objectifs qu’il s’est donné à travers le budget 2024.Le choix fait d’organiser cette session de renforcement des capacités de ses membres sur les finances publiques, montre que la CDTN n’a pas une vision étriquée du syndicalisme a poursuivi le directeur général de travail SAIDOU MARAYE MOUSSA, il a par la suite encouragé les responsables syndicaux de la CDTN à s’approprier et à se familiariser avec le processus d’élaboration d’exécution du budget et des dépenses publiques.
Rachid Maman
ONU Femmes salue les 28 années de combat de la CONGAFEN !
Ce jour vendredi au matin du 26 janvier 2024, le siège national de la coordination des ONG et Associations féminines du Niger, CONGAFEN avait rompu avec son calme habituel et donnait une ambition particulière de grande manifestation tant par l’engouement et la présence effective des représentantes de toutes les structures associatives membres de la coordination des ONG et associations féminines du Niger qui se sont données rendez vous pour accueillir un visiteur de taille , la représentante résidente de ONU Femmes au Niger .
C’est à la tête d’un important regroupement des femmes que la présidente de la CONGAFEN madame Kako Fatima a ainsi accueilli madame Rachelle DJANGONE MIAN et sa délégation, dans une ambition des plus détendues, dans un esprit d’hospitalité reconnue à la femme nigérienne.
Avant les échanges proprement dits, la présidente de la CONGAFEN, Mme Kako Fatima a d’abord procédé à une présentation de la coordination et ses structures membres, elle a ensuite salué cette visite de la représentante résidente de Onu Femmes qui est une première du genre d’un partenaire de cette envergure : ONU femmes a honoré la CONGAFEN a-t-elle ainsi martelé.
Madame Kako Fatima a par la suite fait un rapide bilan du partenariat qui a toujours existé entre ONU Femmes et la CONGAFEN, c’est son premier et le plus fiable des partenaires de la structure.
En effet ONU femmes fut le premier partenaire qui a accompagné la CONGAFEN en finançant le projet Spotlith axé sur les violences basées sur le genre. Aussi ONU femmes a régulièrement accompagné les femmes nigériennes dans l’important programme portant sur la participation politique de la femme et la scolarisation de la jeune fille, auquel il faut ajouter l’encadrement et l’accompagnement dans le plaidoyer et le suivi des textes de la CDEF et le protocole de Moputo.
La CONGAFEN: 28 années d’engagement salué par les nations unies :
A son tour, la représentante résidente d’ONU Femmes Mme Rachelle DJANGONE MIAN a dans ses propos liminaires expliqué les objectifs de cette visite entre autre : « je suis venue féliciter la CONGAFEN pour le travail historique abattu pendant 28 ans pour la promotion des droits de la femme au Niger. »
Aux yeux d’ONU femmes, la CONGAFEN est un acteur majeur incontournable sur les questions de femmes ; aussi la représentante d’ONU Femmes Mme Rachelle DJANGONE MIAN a profité de cet échange pour exprimer sa solidarité et de celle de son organisation aux femmes et aux filles du Niger dans le contexte actuel, celui de la transition militaire.
Aussi elle a insisté sur la nécessité pour les femmes de resserrer leurs rangs au tour de la CONGAFEN dans le plaidoyer et le lobbying pour que les avancées et les acquis obtenus durant toutes ces années de labeur soient sauvegardés pendant toute la durée de la transition et au sortir des assises du prochain dialogue inclusif : ‘’il faudrait que les besoins et les aspirations des femmes et des filles soient effectivement prises en compte ’’
C’est d’ailleurs pour toutes ces raisons que la représentante d’ONU Femmes a réaffirmé que son organisation continuera à accompagner la CONGAFEN et ses structures membres dans la promotion du leadership et la participation de la femme à la gouvernance politique ; Madame Rachelle DJANGONE MIAN a également conseillé à la CONGAFEN, comme elle l’a toujours fait, à poursuivre le plaidoyer pour l’autonomisation de la femme et l’éducation de la jeune fille et des enfants en général.
La CONGAFEN : pour une synergie nationale dans la promotion des droits de la femme.
La visite de la représentante de Onu Femmes lui a ainsi permis d’échanger directement avec les représentantes des structures sur les efforts pour continuer le plaidoyer dans la promotion des droits de la femme ; l’occasion a été saisi par la présidente Mme Kako pour demander solennellement à ONU Femme de continuer à accompagner la CONGAFEN et ses structures membres dans la protection et la promotion des droits de la femme et des filles .
En fin la CONGAFEN, structure d’envergure nationale ambitionne ainsi de lancer très prochainement des actions dans une synergie sur l’ensemble du pays à laisser Mme Kako Fatima à la fin de cette visite de la représentante de ONU femmes au siège de la CONGAFEN.
En fin de cette visite, Mme Rachelle DJANGONE MIAN a laissé entendre que ONU Femme en tant qu’agence des nations unies soutiendra la CONGAFEN dans la réalisation de ses objectifs aux quels il faut ajouter la promotion de la paix durable à laquelle l’organisation que dirige Mme Kaka Fatima se déploie de façon permanente et conséquente.
ONU femmes se positionne désormais comme l’avocat de la CONGAFEN pour mobiliser les partenaires techniques et financiers, les bailleurs de fonds des agences des nations unies pour soutenir la coordination des ONG et associations féminines du Niger qui, avec peu de moyens a fait des efforts pour faire bouger les lignes et rendre une réalité les avancées en matière de genre .
Amina Abdou
Célébration du 75 anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme : le secrétariat exécutif national du CODDHD demande au cnsp de prendre en compte la composante « droits de l’homme et libertés fondamentales » dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques au cours de la transition .
10 Décembre 1948-10 Décembre 2023, cela fait 75 ans qu’avait été mis sur les fonts baptismaux, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et des Peuples(DUDH), document historique de référence de portée mondiale, sous la houlette de l’Organisation des Nations Unies face aux barbaries que l’humanité a connues à la sortie des deux guerres mondiales.
C’est le texte fondateur de la reconquête de la dignité humaine, par excellence, et sa connaissance est indispensable de nos jours car elle participe à la construction progressive de la citoyenneté ainsi qu’à l’acquisition d’une culture humaniste.
La célébration de cette date mémorable par la Communauté internationale sous le thème « Liberté, Egalité et Justice pour tous » permet de faire l’état des lieux de l’application de ce Document de référence internationale dans le monde et au Niger en particulier sans occulter la mise en œuvre concrète des dispositions des deux pactes qui en constituent l’ossature. Il s’agit du pacte international relatif aux droits civils et politiques et celui relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. En outre le bilan de la mise en œuvre de cet arsenal juridique dans nos Etats permet également de souligner les efforts qui sont faits sur le volet sensibilisation et mobilisation du fait de son héritage, de sa pertinence et du militantisme qu’il inspire dans la vie des peuples.
Comme l’a dit le Haut-Commissaire des Nations Unies aux Droits de l’Homme, « il est incontestable que nous devons reconquérir l’universalité des Droits Humains, leur caractère indivisible et retrouver un nouvel élan capable de motiver les jeunes du monde entier » ;
En effet, l’Assemblée Générale des Nations Unies a proclamé le 10 Décembre, de chaque année, journée des Droits de l’Homme afin de promouvoir auprès de tous les peuples, la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, l’idéal commun à atteindre par tous et pour toutes les Nations.
Au regard de tout ce qui précède :
Le SEN/CODDHD constate que ces thèmes évoqués ci-haut sont d’actualité et pertinents qu’ils l’étaient lorsque les pactes ont été adoptés il y a 50 ans ;
Le SEN/CODDHD constate des difficultés dans la mise en œuvre de certains droits consacrés par les Instruments Juridiques Internationaux auxquels l’Etat du Niger a souscrit et repris par les différentes législations nationales et notamment les différentes constitutions sous l’ère démocratique,
A l’issue de cet examen, le SEN/ CODDHD :
Bonne fête à la communauté des défenseurs. Qu’Allah bénisse le Niger et son peuple. Amine.
POUR LE CODDHD,
LE SECRETAIRE EXECUTIF.
Me HAMANI ASSOUMANE.
ABROGATION DE LA LOI SUR LA MIGRATION ILLICITE : Un ouf de soulagement pour les anciens acteurs de la migration de la région d’Agadez.
(En rappel, cette loi 2015-036 a été adoptée par le gouvernement nigérien sous la mandature du président Issoufou Mahamadou le 26 Mai 2015, avec le soutien de l’Union Européen dans le cadre de son programme FRONTEX).
En abrogeant cette loi, le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), apporte un soulagement à la population et plus précisément les acteurs de la migration de la région d’Agadez. Depuis son adoption (la loi 2015-036) a été toujours contesté par les organisations nationales et internationales, comme le cas de l’association Alarme Phone Sahara (APS) dans sa dernière « Conférence Transnationale Criminalisation de la Migration » qui s’est tenue en février 2023.
Une plainte a été déposée auprès de la cour de la CEDEAO par les collectifs d'organisations contre l'état du Niger pour attaquer la loi 2015-036 à la dernière conférence transnationale organisée par Alarme Phone Sahara.
Dr Chehou Abdoul Aziz coordinateur de l’ALARME PHONE SAHARA (APS), « nous avions attendu le verdict au cours du mois de novembre 2023. Mais comme le torchon brûle entre le Niger et la CEDEAO depuis les évènements du 26 juillet 2023, ce sont les nouvelles autorités nigériennes elles-mêmes qui tranchent en abrogeant purement et simplement la loi 2015-036 du 26 mai 2015 depuis son adoption. Nous ne pouvons que remercier le courage politique des autorités nigériennes à travers cet acte politique historique. Mais nous demandons aux mêmes autorités de veiller à ce que la liberté de circulation soit une réalité sur les axes routiers du Niger en protégeant les voyageurs contre toute sorte d'abus. Car, un adage dit ceci : "Les habitudes ont la vue dure!" ».
L'abrogation de la loi est applaudie dans beaucoup de milieux de défenseurs de droits à la liberté de circulation.
« Nos attentes après l'acte courageux du 25 novembre 2023, c'est de voir transformés en actes concrets l'esprit de cette ordonnance. Cela veut dire que nous souhaitons voir les routes de la migration ouvertes et le fl7x migratoire repris mais de manière encadrée. Par cet appel, nous voulons voir levées toutes les mesures restrictives tant qu'il est question de circuler au Niger. Nous voulons que les personnes incarcérées pour cause des effets de la loi 2015-036 soient remises non seulement en liberté mais aussi dédommagées. Ensuite nous encourageons les voyageurs à se munir de documents de voyage à jour dans l'espace géographique. Les contrôles ne doivent plus servir de prétexte pour arnaquer des candidats à la migration déjà suffisamment affectés par les réalités conjecturelles ». Notifié par le coordinateur de l’Alarme Phone Sahara.
Abdoulaye Sidi acteur de la migration est l’un des victimes de la loi 2015-036, « j’ai séjourné en prison pendant des années et aujourd’hui je remercie ALLAH et le CNSP d’avoir abroger cette maudite loi. Nous souhaitons voir l’économie de la région d’Agadez s’amélioré avec la reprise des activités de la migration ».
De son côté M. HAMI HAMZA DIT DJATA qui s’est retourné dans son ancien métier d’artisan après l’adoption de la loi 2015-036. Aujourd’hui M. HAMI se dit déterminer plus que jamais pour reprendre son rôle de passeur : « Je suis de nouveau passeur, je dis merci au gouvernement de la transition et je félicite la population d’Agadez, plus précisément les jeunes qui exercent ce métier qui contribue énormément dans l’économie de la région ».
La loi 2015-036 du 26 mai 2015 qui a connu ses obsèques par ordonnance N⁰ 2023-16 du 25 novembre 2023 est une loi qui a pendant près de huit ans servi à défendre les intérêts occidentaux au détriment de ceux de l'Afrique. Ce sont les relations ancestrales africaines qui sont foulées d'un revers de la main par l'application aveugle de la loi 2015-036 qui a eu la force d'avoir disloqué des personnes, des familles, des zones et des régions.
Selon toujours Dr Chehou Abdoul Aziz coordinateur de l’ALARME PHONE SAHARA (APS), « contrairement à l'idée saugrenue soutenue par l'union européenne avec la complicité d'une certaine presse occidentale, la loi n'a pas réduit le flux migratoire. Elle l'a rendu plus risquée en occasionnant des disparitions et des morts lors de la traversée du désert. Mais les personnes qui se fixent comme objectifs l'Europe l'atteignent contre vents et marées. Des organisations internationales ont rassuré avoir contrôlé le départ du sud global vers le nord global. Ce qui n'est fondamentalement pas vrai en regardant les chiffres des expulsions en provenance d'Algérie. En lieu et place, c'est plutôt un coup dur qui est asséné à la migration circulaire en Afrique. Ce sont des milliards et des milliards d'euros qui se sont volatilisés depuis l'imposition de la loi au Niger. En résumé, la loi 2015-036 a en effet contribué à massacrer la jeunesse africaine en finançant un gouvernement insouciant de ses gouvernés pour qui la gestion du pouvoir peut permettre de pacté avec le démon en vue d'avoir les moyens de sa politique ».
Même si l’économie de la région d’Agadez a été impactée par cette loi, il faut reconnaitre que la migration clandestine est un fléau qui a une corrélation avec la criminalité transnationale.
Tcherno Abarchi
COMMUNIQUE DE PRESSE N°001 DU RESEAU REMIDDH Relatif à l’abrogation de la loi 2015-36 relative au trafic illicite de migrants 1. Le Réseau Migration Développement Droits Humains (REMIDDH), un collectif de 40 ONG nigériennes travaillant sur les questions de migrations et droits humains et disposant de 3 antennes régionales à Agadez, Tahoua et Zinder, a appris avec satisfaction, l’abrogation de la loi 2015-36 par ordonnance 2023-16 du 25 novembre 2023, signée par le Président du CNSP, Chef de l’Etat ;
2. Pour rappel, depuis le début de la mise en œuvre de cette loi, les OSC que nous sommes n’ont cessé d’interpeller les pouvoirs publics quant aux effets pernicieux et incalculables de cette loi sur plusieurs plans ;
3. En effet, cette loi a constitué une entrave sans précédent à la libre circulation de personnes au Niger, notamment dans la partie Nord, et cela malgré les engagements communautaires du Niger relatifs à la libre circulation ;
4. Le caractère répressif de la loi 2015-36 a favorisé plusieurs cas présumés de violations de droits humains des migrants, ainsi qu’une chasse aux sorcières des migrants dans les villes de transit et dans les principales routes du désert. Cette situation a amené les migrants à emprunter des voies plus risquées et plus dangereuses pour eux, augmentant les risques de morts et de disparitions de migrants.
5. Enfin, dans la région d’Agadez plus particulièrement, l’application de la loi 2015-36 a été un coup dure pour l’économie locale, en affectant des activités qui auparavant s’effectuaient en toute légalité et qui procuraient des revenu aux vaillantes populations locales, en particulier les jeunes.
6. C’est pourquoi le REMIDDH se félicite de cette abrogation et espère que cela soit un déclic, pour engager des réflexions profondes et inclusives sur un mécanisme de gouvernance migratoire adapté à notre contexte, qui respecte les droits humains, les principes de libre circulation ainsi que l’intérêt du Niger et de son vaillant peuple. Fait à Niamey, le 1er décembre 2023 Pour le REMIDDH, Le Président Manou Nabara Hamidou
Réseau
Politique africaine : Cote d’ivoire Dramane Alassane Ouattara peut il encore tromper ?
Depuis quelques jours Une vidéo d’une interview accordée à des journalistes de radio France internationale par le président ivoirien Alassane Dramane Ouattara a fait le tour des réseaux sociaux, dans cette video, Ouattara réagissait au projet de loi qu’envisage d’adopter l’union européenne pour empêcher l’exportation sur son sol des produits qui favorisent la déforestation dont le cacao.
Président du premier pays exportateur de cacao, le président ivoirien n’a pas manqué de réagir vigoureusement à ce sujet, dans un ton assez dénonciateur et remonté, venant de lui et de son récent positionnement face à l’eco, les mots utilisés nous ont surpris en frères africains ;
Défendant les intérêts de son pays, Ouatara encourage les pays africains à la diversification des partenaires dans les échanges commerciaux : ‘’ le monde est multipolaire , si les européens ou les américains ne veulent pas de notre cacao , nous le vendrons à d’autres partenaires ’’ ,et lorsque l’on parle de pollution , Ouattara estime que l’Europe doit balayer sa cours avant d’accuser les autres ,elle qui a fait trente ans en train de polluer la planète en utilisant le charbon ,n’a pas de leçon à donner aux autres , l’Afrique qui ne représente que 4% de la pollution ne sent pas concernée par ce dossier ou être accusée
Mais là ou Ouattara a surpris c’est lorsqu’il reconnait que l’Afrique a changé, elle a désormais une jeunesse qui est très exigeante et qui n’avale pas les choses comme ca, c’est une génération de chefs d’état et une jeunesse qui connaissent leurs responsabilités. L’importation d’idéologie, de constitution tout cela est fini a soutenu le président ; selon ainsi Dramane Ouattara, les rapports entre l’Afrique et l’Europe doivent être des rapports de respect et de considération mutuelle.
Ce subite changement de positionnement chez Ouattara surprend plus , en parlant de constitution , cherche t’il à justifier son troisième mandat dans son pays , ou va t’il modifier la constitution pour perdurer au pouvoir ; en tout cas il semble souffler le chaud et le froid ici , n’a-t-il pas un projet derrière cette prise de position ? Aussi s’affichant comme désormais contre la façon dont l’occident traite avec nos pays , Ouattara cherche une nouvelle virginité , qui certainement doit avoir un lien avec la fin volontaire de l’exil de Guillaume Sorro dont le passage et l’entretien avec les autorités militaires du Niger ont été largement commentés par les medias .
La fin de l’exil de Guillaume Sorro est pour Alassane Dramane ouattara un signal d’une menace d’une nouvelle opposition qui cherche à s’organiser et se renforcer, mieux Sorro a choisi, pour faire beaucoup plus mal , de s’afficher avec les régimes militaires au pouvoir à Niamey, à Ouagadougou et à Bamako qui ne sont pas en odeur de sainteté avec le régime d’Abidjan.
O Gado
Les postes des maires dans le viseur des osc!
Depuis que le conseil national pour la sauvegarde la patrie a dénoncé les accords militaires entre le Niger et la France et que certains acteurs de la société civile s’étaient illustrés par l’agitation permanente à la place de la résistance (rond point escadrille), beaucoup avaient pensé être dans l’ état d’esprit de disposer de légitimé pour indiquer et dire le sort qui doit être celui des autres citoyens. Il est ainsi devenu très fréquent d’entendre des acteurs qui pensent mieux savoir que le cnsp la personne qu’il faut nommer ou maintenir à un poste de responsabilité dans les temps qui courent.
Ainsi depuis quelques semaines, les membres et les conseillers municipaux sont dans le viseur des organisations de la société civile qui ne cessent de réclamer leur mise en congé.
Que reproche-t-on à ses élus locaux ? Ne sont ils pas par essence l’émanation du peuple ? Le vrai peuple des quartiers et des villages ?
Mais il se murmure que leur tord est d’avoir été élus et travaillé pendant la période d’avant les événements du 26 juillet 2023, cet argument peut ‘il tenir la route pour que soit sacrifiés sur l’autel de quel projet des organes aussi importants de gestion concertée des collectivités ? d’ailleurs l’ensemble des conseillers municipaux ne sont ils pas issus de toutes les sensibilités politiques du pays ceux qui étaient aux commandes comme ceux de l’ancienne opposition ?
Pour certains au même titre que l’assemblée nationale a été dissoute, il faut aussi dissoudre les conseils municipaux, mais le cnsp a-t-il seulement que ca à faire et revenir chercher 256 dossiers à traiter alors qu’il a d’autres dossiers plus urgents et prioritaires, par exemple celui de la sécurité, du dossier de l’alliance des états du liptako Gourma et des dossiers devant la cour de la CDEAO ?
Visiblement derrière ce combat et cette revendication, il semble que certains membres de la société civile qui ont lamentable raté les postes de ministres ou directeur généraux des sociétés, cherchent coute que coute à obtenir les poste des maires de villes et communes bien qu’ils n’ont aucune expertise ou expérience dans la gestion des municipalités.
En décidant dés les premières semaines de son arrivée de garder les conseils municipaux dans leur structuration actuelle, le conseil national pour la sauvegarde de la patrie a opéré un choix judicieux car les décisions qui engagent les mairies sont prises à l’issue des débats entre les membres qui proviennent de sensibilités et de catégories sociales diverses, ce qui est gage de transparence et d’objectivité.
En décidant de maintenir et de garder les organes délibérant des différentes entités décentralisées, le conseil national pour la sauvegarde la patrie voulait certainement profiter du capital d’expérience en la matière.
L’on se rappelle qu’en son temps, Feu président Tandja Mamadou avait choisi de garder les conseils municipaux qui étaient pourtant en fin de mandat pour éviter de perturber le processus de décentralisation en pleine expérimentation pour rester dans l’esprit des accords de paix signés avec l’ex rebellion.
Il y va de l’intérêt et de la crédibilité des organisations toute catégorie confondue désormais de cesser de penser être en droit de vouloir régenter la marche du pays au risque de perdre en crédibilité et en auro auprès des citoyens et des observateurs nationaux et internationaux.
A titre d’exemple la nomination et le maintien du président de la cour de d’état qui prêté serment le 16 novembre 2023 a été réponse sanglante à tous ceux ont pensé pouvoir dicter au cnsp ce qu’il doit faire ou ne pas faire.
Certains camarades n’hésitent point, le font-ils sciemment ? Ignorent ’ils sont royalement les règles de procédure judiciaire jusqu'à penser qu’il suffit de le proclamer pour arrêter des personnes qui ne sont pas à leur gout : la manifestation échouée de Gamatche Mahamadou pour exiger l’arrestation sans aucune forme de procédure judiciaire l’ancien président de la république Issoufou Mahamadou fut un exemple patent.
Ceci est valable pour tous les citoyens , Il faut désormais savoir ce que nous voulons, pour éviter autant que possible tout ce qui a été précédemment décrié comme erreur et déviation, mais curieusement depuis le 26 juillet certains concitoyens se sont érigés en distributeurs de carte de patriotisme avec comme critère la dénonciation de la France , les troupes françaises , chose somme toute qui est derrière nous, il faut désormais s’interroger avec lucidité sur la situation du pays qui, est somme toute préoccupante , se nourrir d’un optimisme Bea risquerait de rendre plus durs les prochains jours et mois avec la décision de la cour de justice de l’Uemoa qui refuse de sursoir aux sanctions infligées à notre pays.
Il est plus que impératif de se questionner sur ce que sera demain , quitter le champ de lamentation et se tenir droit dans ses bottes pour regarder en face et assumer tout ce que la cedeao pourrait décider en laissant ouvertes toutes les possibilités de résolution des divergences perçues ca et là .
C’est justement ce que les militaires au pouvoir au Niger, au Burkina faso et au mali ont compris en lançant l’alliance état du sahel AES.
Si Aujourd’hui si tous les acteurs sont unanimes qu’il faut un changement radical, il faut remodeler le citoyen de demain, il faut alors jouer balle à terre et mettre de coté les agendas inavoués, les planifications, l’élaboration des stratégies de type revanchard et mesquin, c’est à ce prix que l’histoire et la postérité salueront les actes et les prises de position d’aujourd’hui, et le contraire serait une catastrophe et la future génération nous demandera des comptes sur les mises en veilleuse temporaires des régimes démocratiques.
C’est avec tout le monde que sera construit Le Niger de demain !
Abrogation de l’ordonnance sur le trafic des migrants :
Le cnsp lance de nouveaux défis à l’Europe.
Le 25 novembre 2023, le chef de l’état, le général de brigade Tchiani Abdourahamane a signé l’ordonnance 2023- 16 qui abroge la loi n° 2015 -36 du 26 Mai 2015 relative au trafic illicite des migrants.
Ainsi à l’article 2 de cette ordonnance , sont annulées toutes les condamnations prononcées en application de cette loi et leurs effets sont effacés ; cette nouvelle ordonne a été ainsi bien accueillie au niveau de la ville d’Agadez , surtout par les transporteurs et guides qui ont fait du transport des migrants l’une de leur principale activité génératrice de revenus , activité suspendue depuis 8 ans en raison des accords signés entre l’union européenne et le Niger qui doit créer les conditions et prendre des mesures pour stopper les migrants en situation irrégulière qui tenteraient de passer par Agadez ,traverser le désert du Sahara pour rejoindre l’Europe .
Dans la région d’Agadez , la reprise des activités de transport des migrants est une source de revenus pour les propriétaires et chauffeurs de camions ,mais également pour les autorités municipales qui tirent profit des différentes taxes perçues ainsi que les retombées liées aux activités de restaurations et d’hébergement des candidats à la migration , c’est ce qui explique le communiqué de remerciement publié par les autorités communales d’Agadez pour se réjouir de cette ordonnance qui a suspendu l’épée de Damoclès suspendu sur la tete des transporteurs des jeunes migrants .
Si les autorités communales d’Agadez se réjouissent de cette décision du cnsp qui considère qu’il ny’ a aucun crime à transporter des migrants, tous les pays de l’Europe s’inquiètent des conséquences de cette décision des autorités militaires de la transition ; en effet l’Europe ne doit compter sur le Niger pour stopper les migrants , elle devra désormais se donner les moyens de stopper ces jeunes africains qui , au prix de leurs vies ont braver les mers et le Sahara , à la recherche d’un éventuel mieux vivre dans les villes européennes.
Il faut en fin préciser que l’ordonnance du 25 Novembre 2023 du cnsp vient comme un ouf de soulagement pour les organisations de la société civile active dans les questions de migration comme l’organisation jeunesse-Enfance-Migration –Développement JMED qui ont pendant des années mené le plaidoyer pour ainsi faire place à la migration ,étant un droit universellement reconnu pour les hommes de se déplacer ,en insistant et encourageant les candidats à respecter les exigences en la matière.
Aujourd’hui que les portes de l’Europe sont presque ouvertes parce que celle du Sahara le sont aussi depuis la signature de l’ordonnance du cnsp abrogeant la loi relative au trafic illicite des migrants, il revient à ces jeunes africains venant de la sous région en passant par Agadez de mesurer les risques que représente la traversée du Sahara lorsque l’on se déplace sans pièces d’identités requises.
O Gado
AES et Développement des pays du liptako Gourma : le prix à payer pour réussir !
Apres la signature, le 16 septembre 2023 de la charte instituant l’alliance des états du sahel AES, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé d’accélérer le processus du développement économique de l’espace du liptako Gourma .
Ainsi sur instruction des présidents des transitions en cour dans les trois pays à savoir le capitaine Ibrahim Traore pour le Burkina Faso, le colonel Assimi Goita pour le Mali et le gênera de brigade Abdourahamane Tchiani pour le Niger, les ministres des finances des trois pays ont tenu leur première rencontre le 25 novembre 2023 précédemment à celle des experts qui s’est déroulé du 23 au 24 Novembre 2023.
Parmi les priorités partagées, celles se rapportant aux échanges commerciaux, la circulation des personnes et des biens, la sécurité alimentaire et énergétique auxquelles se sont évidement greffées celles de la transformation économique, le financement et l’intégration.
Malgré la volonté des dirigeants actuels de matérialiser cette ambition , il est nécessaire ainsi de faire la part des choses en acceptant de faire preuve de réalisme en reconnaissant les limites des moyens dont disposent ces trois Etats et de se dire que la tache n’est pas facile et aisée , il importe également de mesurer les types de sacrifices à consentir et des atouts existant qu’il faille capitaliser.
De prime à bord et d’un point de vue géostratégique, les chefs doivent définir les priorités, le premier chantier commun aux trois pays , auquel il faut s’attaquer pour assurer leur propre survie , est celui de la lutte contre les attaques terroristes et le banditisme armé qui empêchent aux populations de plusieurs localité dans les pays du liptako gourma de vivre en paix, de se stabiliser , de pratiquer l’agriculture , le commerce et aux différents gouvernements d’investir.
Une fois ce défis est progressivement relevé, les pays de l’AES peuvent regarder l’avenir avec sérénité en s’appuyant sur les avantages et les acquis qui s’offrent à eux , parmi lesquels les atouts géographiques et la complicité des populations qui ont en commun l’histoire et la culture.
C’est à ce stade que les experts et les intellectuels vont jouer leur partition dans la mise en œuvre des programmes et des stratégies de développement des différentes zones de l’espace en fonction chacune de sa spécificité : potentiel minier, environnemental ou autre.
Dans cette phase cruciale, les états de L’AES doivent accepter de s’ouvrir et continuer à composer avec les autres pays africains qui à tout point de vue ont des préoccupations communes de développement et d’échanges commerciaux.
Avec les organisations régionales et sous régionales existantes , pour faire prospérer le projet de développement , l’alliance des états du sahel se doit ne pas se comporter comme en dualité ou en concurrence avec celles qui l’ont précédé , aussi les états du liptako gourma ont tout intérêt à rester membres à part entière de la cedeao ,de l’Uemoa au sein des quelles ils doivent jouer leur partition et se battre pour imposer des reformes et des améliorations dans la gouvernance et les orientations de ces organisations qui sont un héritage commun légué par les pionniers d’un continent africain uni ou règne la solidarité des peuples .
Rachid Maman
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