La CDTN jette un regard rétrospectif sur l’AN 1 de gestion du pays par le CNSP.
Ce 1ER Aout 2024, le bureau exécutif national de la confédération démocratique des travailleurs du Niger CDTN a organisé un point de presse à son siège, il s’est agi pour ladite organisation de faire le bilan de gestion du pays par le conseil national pour la sauvegarde de la patrie cnsp. Un (01) an déjà que le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) la CDTN a jugé opportun de jeter un regard rétrospectif sur la marche du pays .ainsi la cdtn a produit une déclaration de presse.
Un (01) an de gestion pour un pays, c’est certes peu pour juger de la pertinence des grandes orientations, des choix stratégiques politiques et des réalisations en cours, mais suffisant pour s’en saisir afin d’apporter notre contribution à travers notre saine vision en tant que partenaire, sur les points ci-après :
- Sur le plan sécuritaire
- Sur le plan social
- Sur le plan politique
- Sur le plan économique
- Sur le plan international
- SUR LE PLAN SECURITAIRE
Malgré les menaces et attaques terroristes multiples, nous relevons la préservation de l’intégrité totale du territoire nigérien. Le départ des bases militaires étrangères qu’il y a lieu de saluer n’a eu aucun impact sur l’engagement de nos Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Au contraire ce départ a donné plus de tonus au peuple nigérien dans le cadre de l’affirmation de sa souveraineté.
La situation n’étant pas encore totalement sous contrôle, nous invitons le CNSP et le Gouvernement à renforcer davantage les mesures pour bouter hors de notre pays les terroristes et leurs valets locaux.
Nous présentons aux familles endeuillées par les attaques terroristes notre profonde compassion.
- SUR LE PLAN SOCIAL
- Au plan national
Nous relevons que, malgré un contexte international et régional marqué par des hostilités de tous genres après les événements du 26 juillet 2023, le peuple nigérien a pu conserver sa cohésion. Il a aussi fait preuve de résilience sans précédent face aux défis qui lui ont été imposés et qui ont pour noms : fermeture des frontières terrestres et aériennes, embargo financier, embargo économique, suspension de la fourniture d’électricité, embargo sur l’importation des produits pharmaceutiques et alimentaires, refus de visas par certains pays occidentaux, etc.
Il faut saluer les mesures satisfaisantes qui sont en train d’être prises par le CNSP et le Gouvernement dans le sens d’alléger la souffrance de la population, notamment la distribution et la vente à prix modérés des vivres et tout récemment la réduction des prix des hydrocarbures à la pompe.
A la CDTN, nous fondons l’espoir que d’autres mesures salvatrices seront prises dans les prochains jours pour le bonheur du peuple nigérien.
- Sur le plan syndical
Nous relevons que le paiement régulier des salaires, des pécules et des pensions a pu permettre de renforcer la paix sociale et nous profitons pour exprimer toute notre reconnaissance au CNSP et au Gouvernement d’avoir relevé ce défi.
Néanmoins, nous relevons un tâtonnement voire une incompétence dans la gestion du Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi. La gestion de ce ministère se caractérise par un manque de dialogue social et la violation des libertés syndicales surtout en ce qui concerne la représentativité des organisations syndicales.
Pour preuve, pendant un (01) an, aucune réunion du Comité Interministériel chargé de Négocier avec les Partenaires Sociaux qu’elle préside pour discuter des doléances des travailleurs ou pour faire le point sur l’application des accords précédemment signés.
Nous rappelons quelques-unes de ces doléances :
- L’application intégrale du protocole d’accord signé le 23 janvier 2023 avec le Gouvernement.
- L’organisation des élections professionnelles en vue de déterminer la représentativité des organisations syndicales de travailleurs.
- La réactivation du Code de rappel ou la définition d’un mécanisme permettant de ne plus accumuler des arriérés d’incidences financières liées aux avancements, reclassements et rappels de salaires.
- Le paiement des rappels de salaires et incidences financières liées aux avancements et reclassements.
- Le recrutement à la Fonction Publique des contractuels particulièrement ceux de l’éducation et de la santé.
- L’harmonisation du régime indemnitaire des agents de l’Etat.
- La prise du décret d’application du Statut Général de la Fonction Publique.
- La revalorisation du point indiciaire et du SMIG.
- La concrétisation de l’opération 15.000 parcelles à Niamey au titre des logements sociaux.
- La révision du Code du Travail pour mieux définir les unions des syndicats, à savoir :
- Fédération,
- Confédération ou centrale syndicale,
- L’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et la lutte contre la vie chère.
Contre toute attente et à la surprise générale, la Ministre en charge du travail a fait un classement des centrales syndicales en mars 2024 sans l’organisation des élections professionnelles. Ce qui constitue une grave violation du Code du Travail en vigueur en République du Niger et des différentes Conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ratifiées par notre pays.
Malgré tous les appels tant au niveau national qu’au niveau international, la Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi refuse d’obtempérer et persiste dans la violation des lois nationales et internationales en matière de représentativité des organisations syndicales. Ce qui constitue, à nos yeux, un parjure pour lequel nous interpellons le Premier Ministre, Président du Conseil National du Travail et le Chef de l’Etat afin qu’ils prennent les dispositions qui s’imposent pour faire respecter les lois de la République.
- La revalorisation du point indiciaire et du SMIG.
- La concrétisation de l’opération 15.000 parcelles à Niamey au titre des logements sociaux.
La révision du Code du Travail pour mieux définir les unions des syndicats, à savoir :
- Fédération,
- Confédération ou centrale syndicale,
L’amélioration du pouvoir d’achat des travailleurs et la lutte contre la vie chère.
. Contre toute attente et à la surprise générale, la Ministre en charge du travail a fait un classement des centrales syndicales en mars 2024 sans l’organisation des élections professionnelles. Ce qui constitue une grave violation du Code du Travail en vigueur en République du Niger et des différentes Conventions internationales de l’Organisation Internationale du Travail (OIT) ratifiées par notre pays.
Malgré tous les appels tant au niveau national qu’au niveau international, la Ministre de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi refuse d’obtempérer et persiste dans la violation des lois nationales et internationales en matière de représentativité des organisations syndicales. Ce qui constitue, à nos yeux, un parjure pour lequel nous interpellons le Premier Ministre, Président du Conseil National du Travail et le Chef de l’Etat afin qu’ils prennent les dispositions qui s’imposent pour faire respecter les lois de la République.
Après les violations relevées au Ministère de la Fonction Publique, du Travail et de l’Emploi, c’est au niveau de la Direction Générale des Impôts où le Directeur Général n’observe aucune neutralité dans la compétition syndicale. Comportement que nous fustigeons et condamnons à la CDTN.
SUR LE PLAN POLITIQUE
Les récents axes déclinés par le Président du CNSP à savoir le renforcement de la sécurité et de la cohésion sociale, la promotion de la bonne gouvernance, le développement des bases de production et l’accélération des réformes sociales constituent un espoir pour le peuple nigérien.
A la CDTN nous estimons que, pour mieux réussir la mise en œuvre de ces axes, il est indispensable de décrisper le climat politique à travers :
- l’organisation des assises nationales pour définir l’agenda de la transition ;
- la mise en place des organes restants de la transition.
- SUR LE PLAN ECONOMIQUE
Il faut saluer les efforts du CNSP tendant à l’affirmation de la souveraineté sur les principales richesses du pays à travers la révision des différents accords dans le domaine minier et pétrolier.
A ces enjeux stratégiques, il faut noter également la volonté des nouvelles autorités d’aller vers un budget basé sur les ressources internes propres.
Nous relevons aussi le retour progressif de certains partenaires stratégiques comme la Banque Mondiale (BM), le Fonds Monétaire International (FMI) et d’autres Partenaires Techniques et Financiers (PTF). Ceci démontre que le CNSP et le Gouvernement sont sur la voie de la relance de notre économie.
- SUR LE PLAN INTERNATIONAL
Nous saluons le retour de plusieurs partenaires au développement de notre pays. Nous nous félicitons de l’amorce de dialogue entre le Bénin et le Niger et attendons impatiemment la concrétisation de l’ouverture de la frontière entre nos deux pays qui constitueraient un ouf de soulagement pour les deux peuples.
La création de la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) constitue un cas d’intégration régionale qui donne de l’espoir aux populations des trois pays (Burkina Faso, Mali, Niger) pour vaincre le terrorisme et le sous-développement.
Vive le Niger !
Vive la République !
Vive le Mouvement Syndical Nigérien !
Vive la CDTN !
La lutte continue.
Je vous remercie.
Fait à Niamey, le 1er août 2024