Politique internationale :

MACKY SALL FAIT FAUSSE ROUTE ALORS BOUHARI SUIT LES TRACES DE ISSOUFOU MAHAMADOU

Après plus d’un demi-siècle d’existence en tant que République, le Niger n’a jamais connu d’alternance pacifique et démocratique au pouvoir. Il aurait fallu l’arrivée d’Issoufou Mahamadou au pouvoir, pour démontrer à l’opinion publique nationale et internationale que, les nigériens sont capables de grandes choses.

Et pour cela, il aurait bien fallu un leader imbu des valeurs démocratiques et qui sait que, son rôle consiste à fixer le cap pour le pays et non de le diriger à vie. Aussitôt investi à la magistrature suprême du pays, il avait dégagé comme défi, la problématique institutionnelle notamment celle de la stabilité des institutions démocratiques au Niger, un pays où l’instabilité est récurrente. Sa conviction résidait comme il aimait la partager dans ses adresses à la nation, dans le fait que seules des institutions démocratiques stables et fortes, peuvent permettre de surmonter non seulement les accidents du suffrage universel, quand il porte par exemple des incapables au pouvoir, mais aussi pallier toutes les faiblesses et autres infirmités inhérentes à la nature humaine. Et, c’est justement parce que l’alternance démocratique (condition de la stabilité politique et d’un climat politique et social apaisé), est nécessaire à la respiration démocratique, qu’il n’a jamais gobé hier comme aujourd’hui, au Niger ou ailleurs, les dirigeants qui veulent s’éterniser au pouvoir.

Pourtant, des présidents qui étaient arrivés au pouvoir dans la même période que lui se sont arrangés pour s’incruster au fauteuil présidentiel au-delà des périodes constitutionnelles en y touchant bien sûr leurs lois fondamentales.

Mais, tel n’a pas été le cas de Issoufou Mahamadou qui est déjà conscient que, les cimetières sont pleins d’hommes indispensables, comme pour dire que ceux qui se croient indispensables sont des mortels et la vie continue après eux.

L’ancien président du Niger a forcé l’admiration quand il a fait ses deux mandats constitutionnels et a organisé des élections libres et transparentes reconnues par tous, y compris les fervents opposants qui ont compétit et rejoint leurs sièges soit à l‘hémicycle ou dans les conseils locaux.

Voilà, qu’aujourd’hui tout lui sourit et tous les respectent et cela, au grand bonheur des nigériens dont, le pays fait désormais partie de la petite liste des donneurs de leçons de démocratie de par le monde. L’homme est aujourd’hui déjà sollicité, mais toute sa vie durant il le sera, pour calmer les tensions et faciliter le retour à l’ordre constitutionnel partout où la démocratie est menacée ou suspendue.

Au-delà du prix MO qui lui a été décerné, il est déjà partagé entre les sollicitations des institutions des nations unies et les institutions sous régionales pour transmettre utilement son expérience de leader démocratique et de visionnaire.

Mais, il est vrai qu’il n’est pas permis à n’importe qui pouvoir suivre les pas encore moins de rivaliser avec cet homme imperturbable dans son idéal démocratique, dans sa conviction pour toutes les questions touchant à l’intérêt général et surtout, dans sa droiture lorsqu’il s’agit de respecter sa parole donnée. Certains de ses anciens pairs ont dans leurs mésaventures, essayés autre chose que l’alternance et, ils ont appris très vite leurs torts à leur dépens.

Des nouveaux candidats à cette mésaventure sans lendemain se font jour dans un pays connu pour sa riche culture démocratique. Mais, il s’agit là d’une tentative bien connu du peuple de la teranga et, qui finira par se résoudre à l’amiable sans compromettre la démocratie sénégalaise.

Au Nigeria le grand voisin et peuple frère du Niger, le Président Bouhari a passé le témoin puis, s’est retiré pour sa ville natale en attendant de rejoindre le petit cercle ouest africain des président démocratiques qui ont renoncé au pouvoir dans un contexte où, beaucoup de leurs contemporains s’éternisaient dans la gestion des affaires publiques.

Vivement que les nigériens, à défaut de reconnaitre à l’ancien président Issoufou en toute honnêteté son mérite, savourent au moins à l’unanimité l’honneur et la considération qu’il a inspiré pour le Niger.