AES et Développement des pays du liptako Gourma : le prix à payer pour réussir !
Apres la signature, le 16 septembre 2023 de la charte instituant l’alliance des états du sahel AES, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé d’accélérer le processus du développement économique de l’espace du liptako Gourma .
Ainsi sur instruction des présidents des transitions en cour dans les trois pays à savoir le capitaine Ibrahim Traore pour le Burkina Faso, le colonel Assimi Goita pour le Mali et le gênera de brigade Abdourahamane Tchiani pour le Niger, les ministres des finances des trois pays ont tenu leur première rencontre le 25 novembre 2023 précédemment à celle des experts qui s’est déroulé du 23 au 24 Novembre 2023.
Parmi les priorités partagées, celles se rapportant aux échanges commerciaux, la circulation des personnes et des biens, la sécurité alimentaire et énergétique auxquelles se sont évidement greffées celles de la transformation économique, le financement et l’intégration.
Malgré la volonté des dirigeants actuels de matérialiser cette ambition , il est nécessaire ainsi de faire la part des choses en acceptant de faire preuve de réalisme en reconnaissant les limites des moyens dont disposent ces trois Etats et de se dire que la tache n’est pas facile et aisée , il importe également de mesurer les types de sacrifices à consentir et des atouts existant qu’il faille capitaliser.
De prime à bord et d’un point de vue géostratégique, les chefs doivent définir les priorités, le premier chantier commun aux trois pays , auquel il faut s’attaquer pour assurer leur propre survie , est celui de la lutte contre les attaques terroristes et le banditisme armé qui empêchent aux populations de plusieurs localité dans les pays du liptako gourma de vivre en paix, de se stabiliser , de pratiquer l’agriculture , le commerce et aux différents gouvernements d’investir.
Une fois ce défis est progressivement relevé, les pays de l’AES peuvent regarder l’avenir avec sérénité en s’appuyant sur les avantages et les acquis qui s’offrent à eux , parmi lesquels les atouts géographiques et la complicité des populations qui ont en commun l’histoire et la culture.
C’est à ce stade que les experts et les intellectuels vont jouer leur partition dans la mise en œuvre des programmes et des stratégies de développement des différentes zones de l’espace en fonction chacune de sa spécificité : potentiel minier, environnemental ou autre.
Dans cette phase cruciale, les états de L’AES doivent accepter de s’ouvrir et continuer à composer avec les autres pays africains qui à tout point de vue ont des préoccupations communes de développement et d’échanges commerciaux.
Avec les organisations régionales et sous régionales existantes , pour faire prospérer le projet de développement , l’alliance des états du sahel se doit ne pas se comporter comme en dualité ou en concurrence avec celles qui l’ont précédé , aussi les états du liptako gourma ont tout intérêt à rester membres à part entière de la cedeao ,de l’Uemoa au sein des quelles ils doivent jouer leur partition et se battre pour imposer des reformes et des améliorations dans la gouvernance et les orientations de ces organisations qui sont un héritage commun légué par les pionniers d’un continent africain uni ou règne la solidarité des peuples .
Rachid Maman