Mohamed Bazoum a réussi le dialogue :
Lorsqu’il accédait aux hautes fonctions de l’état il y’a deux ans, le président Mohamed Bazoum avait tendu la main à tous les acteurs de la vie politique nationale pour une union sacrée face aux défis du moment dont la lutte contre le terrorisme qui annihile tous les efforts du gouvernement pour un développement du pays ; cette union sacrée passe par un dialogue permanent à tous les niveaux , c’est la ligne que le président Mohamed Bazoum a adopté pendant ces deux années passées à la tête du pays et cela a marché , même les plus récalcitrants et les plus difficiles à mobiliser que les acteurs politiques ( opposition) sont aujourd’hui d’avis qu’il faut mettre le pays en avant à travers un dialogue francs et justement l’un des outils majeurs est aujourd’hui dans cette dynamique à savoir le conseil national de dialogue politique CNDP.
Le Niger conforté dans sa place de leader
Le Conseil national de dialogue politique (CNDP) s’est réuni le vendredi 24 mars 2023 en séance extraordinaire sous la présidence du Premier ministre. A l’ordre du jour de cette session qui a réuni tous les partis politiques, (Majorité, Opposition et non Affiliés), deux points étaient inscrits : l’examen du rapport général des travaux du comité ad hoc mis en place pour réviser le décret de création du CNDP et le règlement intérieur de l’institution.
S’agissant du premier point, le comité ad hoc qui a été mis en place pour réviser le décret de création du CNDP, a formulé des recommandations. Il s’agit entre autres du projet portant création du CNDP « dont un certain nombre d’articles ont été révisés par rapport à ceux existait dans l’ancien texte et qui datait effectivement de la période où l’opposition ne participait pas aux travaux », a expliqué le Premier ministre, chef du gouvernement, président du CNDP. « Nous avons un projet qui a été adopté avec certaines modifications mineures », a-t-il ajouté tout en assurant que « ce projet va être transmis au gouvernement pour adoption ».
Le deuxième point à l’ordre du jour de la session extraordinaire du CNDP concerne le règlement intérieur du CNDP, notamment la révision du décret portant création du CNDP. A ce niveau également, il a été question de modifier certains articles « et cela a fait l’objet d’un consensus », a dit le Premier ministre. Dans son intervention à l’ouverture de la session, le chef de file de l’opposition a rappelé pourquoi l’opposition a décidé de ne pas participer aux sessions du CNDP. Il s’est agi de rencontrer le Premier ministre, président du CNDP, pour transmettre le message de l’opposition qui a décidé « de ne pas participer à la réunion du CNDP, si le règlement intérieur n’a pas été modifié », a-t-il expliqué. « Séance tenante, il m’a dit qu’il n’y a aucun problème », a-t-il ajouté.
Par rapport à ce deuxième point, une innovation majeure a été apportée. Désormais, « les réunions du CNDP seront consacrées par un procès-verbal qui sera signé par les représentants des différents groupes des partis politiques ». Tirant les conclusions de la session, le président du CNDP a indiqué que « dans les convocations du CNDP, ça sera toujours après concertation des partis politiques de la majorité ainsi que de l’opposition ». Aussi, « il est prévu la possibilité que les groupes d’un certain nombre des partis politiques puissent prendre l’initiative de demander une session extraordinaire du CNDP et lorsque ce pourcentage de partis politiques demandent la convocation de la session extraordinaire, le Premier Ministre convoquera la session », a-t-il expliqué.
La session a examiné également les recommandations faites par le comité ad hoc. Selon le président du CNDP, « la première porte sur la réorganisation du secrétariat du CNDP afin de le rendre plus efficace et de pouvoir produire des comptes rendus et des procès-verbaux pratiquement en temps réel » et la deuxième concerne la modification de la charte et du code électoral ». Notons à ce niveau, il a expliqué « qu’il y a eu beaucoup de discussions puisque la non affiliation des partis politiques a quand même une limite et il faut également préciser à quel moment il faut considérer un parti comme affilié ». Face aux incohérences qui apparaissent dans la charte et dans le code électoral (comptabilité des partis politiques, leur financement et la déclaration des biens des responsables auprès de la cour des comptes) le Premier ministre a indiqué ceci : « Nous avons à ce niveau donc proposé à ce que ces recommandations soient approuvées et que le comité qui est déjà mis en place pour réfléchir sur le financement des partis politiques et sur la subvention de ces derniers, que ce comité puisse se pencher sur la révision de la charte et du code électoral ».
Cette session du CNDP s’est déroulée dans un climat de cohésion et de dialogue franc. Une politique prônée par le président de la République, Mohamed Bazoum, qui a placé le dialogue politique au centre de ses préoccupations. Le consensus est aussi à mettre à l’actif du gouvernement mais aussi de l’opposition dont le chef de file a lancé un appel pour mettre uniquement le Niger en avant. En somme, le Niger peut s’enorgueillir de la mise en place de plusieurs instruments qui prône le dialogue en général comme le CNDP, le CNDS ou encore le cadre de dialogue avec les partenaires sociaux qui permet une consultation régulière autour de l’intérêt supérieur de la nation.
Baban Guida