Le Président de la République, Chef de l’Etat, SEM Mohamed Bazoum, a présidé, le mercredi 23 mars 2022, la cérémonie de lancement des festivités commémoratives du 50ème anniversaire de l’Université Abdou-Moumouni (UAM) de Niamey. Cette année, la commémoration est placée sous le thème : « la formation et la recherche au service du développement ». L’évènement s’est déroulé dans les locaux de l’UAM, en présence du Premier Ministre, des membres du Gouvernement, des membres du Corps Diplomatique, des autorités régionales et communales de Niamey, des recteurs des Universités publiques du Niger, des enseignants chercheurs et chercheurs, des étudiants et de plusieurs autres personnalités. A cette occasion, le Président de la République, a également inauguré les 2 nouveaux amphithéâtres modernes de 1000 places de la dite Université.
A travers l’allocution qu’il a prononcée lors de cette cérémonie, le Président de la République a relevé le cumul de promotions de première année dans un certain nombre de Facultés à l’Université Abdou Moumouni de Niamey. « Mais, il arrive très rarement qu’un étudiant, dans un certain nombre de Facultés, finisse ses cycles premier et second et soutenir un Mémoire de Master II en cinq (5) ans ; c’est très rare, ce n’est peut-être même pas possible », a-t-il déploré. « Cela est un symptôme de dysfonctionnement sur lequel nous devons porter le regard nécessaire », a laissé entendre SE Mohamed Bazoum.
Sur l’année 2021, les dépenses de l’Etat au profit de l’Enseignement Supérieur sont estimées à 32 milliards FCFA, selon le Président de la République. De ce montant, plus de 20 milliards FCFA ont été consacrés au paiement des bourses des étudiants. En effet, « nous payons à un étudiant plusieurs années de bourse là où nous sommes sensés lui payer cinq (5) années de bourse pour sa scolarité, parce que après cinq (5) ans, il n’est pas rare de trouver des étudiants qui trainent encore en deuxième et en troisième année, non pas parce que ils n’ont pas été performants dans leurs études, mais juste parce que les conditions n’ont pas pu exister pour qu’ils évoluent normalement », a expliqué le Chef de l’Etat, à cet effet. Pour SE Mohamed Bazoum, cela constitue du gâchis non seulement pour l’Etat, mais aussi pour les étudiants.
De même, le Président de la République a relevé que notre système d’éducation est victime de la réduction du temps scolaire. « Nous avons un temps scolaire programmé pour neuf (9) mois pour une année scolaire et académique qui se réduit en général, lorsqu’on en fait une évaluation rigoureuse, à moins de six (6) mois », a-t-il expliqué. Le Chef de l’Etat a estimé que cette situation résulte des comportements des divers acteurs, des comportements qui provoquent la suspension des cours pour une raison ou pour une autre. Il s’agit notamment des grèves observées aussi bien par les étudiants que par le SNECS qui, plus souvent, n’a d’autres motifs à brandir que les retards de salaire parfois occasionnés par une lenteur administrative au niveau de certaines institutions financières. Dans le même ordre d’idée, SE Mohamed Bazoum a également fait cas, entre autres, du grand nombre de journées commémoratives et d’autres manifestations culturelles qui font aussi l’objet de suspension des cours. « Nous perdons beaucoup de temps et nous continuons à le perdre », a averti le Président de la République. Ainsi, « nous devons faire en sorte de ne plus perdre un jour du temps scolaire », a souhaité le Chef de l’Etat qui a ensuite appelé les étudiants et les enseignants ainsi que les autres acteurs à s’engager pour un objectif « zéro jour de perdu au temps scolaire ». Au terme de son allocution, SE Mohamed Bazoum a réitéré l’engagement du gouvernement à créer des meilleures conditions de travail à l’Université Abdou Moumouni de Niamey.
Enfin, le Chef de l’Etat a procédé à l’inauguration de deux (2) nouveaux amphithéâtres modernes de 1000 places chacun et au lancement des travaux de la 1ère phase d’un important programme de construction d’infrastructures modernes dans les différentes universités publiques du pays. Le coût global de cette 1ère phase est de 31,8 milliards FCFA pour des travaux une durée de 24 mois. La 2ème phase de ce programme concernera les universités de Maradi, Tahoua et Zinder, et à terme, ce seront toutes les universités des huit (8) régions qui bénéficieront de ce type d’infrastructures modernes. Notons que des amphithéâtres modernes sont également mis en place dans les 7 autres régions. Déjà, au cours de sa toute première année à la tête de notre pays, SE Mohamed Bazoum avait sensiblement concrétisé son engagement à redresser le système éducatif nigérien à travers plusieurs actions, notamment d’importants investissements, des rencontres avec les différents acteurs et partenaires de l’Education, des reformes innovantes dans le secteur ainsi que des recrutements à la fonction publique, entre autres.
Boubacar Hamani LONTO
Journal la flamme 144 du 24 Mars 2022