Interview Marché résilié à la défense : le Député national Kalla Moutari parle sans complexe.

Marché résilié à la défense : le Député national Kalla Moutari parle sans complexe.

 

Honorable député bonjour. Etes –vous au courant de certaines publications récentes des medias qui parlent d’un marché octroyé à une entreprise de la place par le ministère de défense nationale dont on cite votre nom ?

Je suis au courant de ce nouveau buzz trouvé par certaines personnes férues du sensationnel. J’avais été nommément cité comme responsable d’un prétendu scandale. Avant de vous répondre, je crois savoir que c’est un marché qui a été octroyé à une société nigérienne ou une entreprise de droit nigérien, en règle vis-à-vis de la loi et de la règlementation. Ce marché aurait été donné par un ministre de notre régime. Il n’y a normalement pas de problème à le faire si les règles en la matière ont été respectées par le Ministère. Sur cet aspect je n’ai pas entendu de griefs formulés, sauf que le DG de la société serait très jeune. Ce n’est pas contre la loi, ni même contre le bon sens au vu des réalités de notre pays et du monde moderne. Le problème semblerait résider dans le fait que le contrat ait été resilié. Encore ici, c’est un ministre du même gouvernement, plutôt du même régime, du même parti qui a décidé de la résiliation.

C’est le Ministre de la Défense actuel qui a resilié le contrat de son propre chef ?

Oui sinon qui aurait pu ? Cette affaire ne s’était ébruitée que le marché résilié ; comme s’il y a scandale à résilier un contrat lorsque les parties conviennent de ne plus de s’en sentir lier. Je rappelle que le ministère de la défense n’a été géré que par des cadres du PNDS depuis 2011. Donc s’il y a eu problème dans l’exécution du marché, c’est le même régime qui a constaté le problème et qui a décidé de corriger. J’ai lu la presse et j’ai écouté les conversations sur le sujet, je n’ai entendu nulle part dire que c’est quelqu’un hors du gouvernement qui a vu le problème, qui l’a dénoncé et, par conséquent qui aurait obligé et forcé le gouvernement à résilier. Ni la Halcia ni même une inspection d’état. C’est le même gouvernement qui a fait l’option et c’est le même gouvernement qui y a renoncé. Je ne vois pas où se poserait le problème ? Je ne comprends pas le bruit qui est fait autour ? Je ne vois pas d’où viendrait le mérite de ceux qui voudrait se donner le beau rôle et ceux qui ameutent l’opinion sur l’affaire ; ceux qui vont jusqu’à prétendre en informer le… président de la république.

N’y aurait-il des problèmes entre les parties après la résiliation ?

Je ne saurais vous le dire. Je donne simplement mon avis sur la procédure. Un contrat contient toujours les obligations de parties. Il contient des clauses de ruptures. Un contrat est fait pour être exécuté ; mais à l’impossible nulle n’est tenu. Les parties conviennent alors de le résilier. Rien d’anormal. L’essentiel est qu’a la résiliation les termes du contrat soit respecté et que chacun rentre dans ses droits.

On parle d’argent, d’avance prise ?

Je vous dis que je n’en sais rien. Mais sachez que l’avance est une clause possible d’un contrat. Elle normale et souvent de rigueur. Et c’est toujours le contrat qui prévoit son montant et le moment de sa mise à disposition. Le même contrat règle son sort à la résiliation. Et c’est là qu’interviennent la caution donnée par l’entreprise ou la société. La place est alors laissée aux banques et au trésor publique.

La banque qui a cautionné aurait-elle failli ?

Pour une fois encore, je vous dis que je n’en sais rien. Moi je parle sur le principe. Sur le général. Sur ce qui se fait en la matière. Une banque pourrait avoir été complaisante, ce serait son problème. Elle paie ou sa réputation en patira.

Mais vous aviez été cité dans cette affaire

J’avais été cité par des journaux à la suite d’un activiste sur les ondes de la radio Bonfereye. Je décidé de porter plainte contre l’activiste qui, le premier avait dit que nous sommes collectivement responsables de l’affaire le DG de la société et moi.

Que vous reprocherait l’activiste de la société civile?

C’est ce que je saurai devant le juge. Je puis vous dire que je n’avais pas signé ce marché pendant mon séjour au Ministère de la Défense. Je ne l’avais pas résilié puisque je ne suis même plus ministre au moment de la résiliation qui me semble récente.

Vous auriez signé une recommandation au profit de la société quand vous étiez ministre.

Je n’ai jamais recommandé cette société a aucune autorité ou même a aucun service public du Niger. D’ailleurs qu’est-ce qu’une recommandation pour qu’elle fasse l’objet de tant de bruit ? Une recommandation n’engage que ceux qui la délivrent et ceux qui y croient.

J’aurais délivré une recommandation à la société pour qu’elle obtienne le marché ? Alors serais-je plus coupable que ceux qui auraient donné le marché au cas où ce marché serait un scandale ? Qui a donné le marché ? Qui a signé le marché ? On n’en parle pas ! Pourquoi ? J’ai assez enduré et patienté. Je vais essayer de toucher l’aveugle pour qu’il comprenne que je le vois.

Je ne peux pas vouloir ce pays, ce régime ou le PNDS plus que tout le monde.

Vous dites pourtant être habité par une volonté de fer pour accompagner le président, votre camarade de toujours ?

Je l’accompagne à ma manière et avec les moyens dont je dispose. C’est engagement est sans appel da yarda Allah. Mais ça n’exclurait pas que je me défende quand c’est nécessaire.

Je le serais d’autant plus à l’aise que je suis un député, un acteur par principe libre dans ses propos dans ses actions. Il y’a même urgence et obligation existentielles pour le régime à ceux qu’on le défende farouchement. Il y’a plein d’embuches et des faux amis qui ont fait leur apparition et qui entretiennent un climat exécrable dans le pays. Ceux qui essaient de salir les autorités de ce pays tout en passant en journée comme nos amis. Ceux qui, à l’intérieur, par calcul politicien, ou par gros ego ou ambition sapent les bases de l’autorité et de la crédibilité de ce régime. Ceux qui par naïveté pensent utiliser nos ennemis pour nos intérêts. Accompagner le Président Bazoum est un devoir pour les militants du PNDS et pour nos alliés sincères. Nous sommes assez nombreux, déterminés et assez intelligents pour le faire par nous-mêmes.

Le Président du Parti et les responsables à tous les niveaux doivent appeler au rassemblement, à l’engagement et à la vigilance.

On dirait qu’il y’a malaise ou division en votre sein ? Y aurait-il des manquements dans la gestion de la renaissance acte3 ?

Non je ne le dirais pas. Les transitions ont toujours été difficiles. Vous savez aussi que des générations commencent à s’accumuler au sein de notre parti qui a été très stable pendant plus de 30 ans et qui n’avait fait qu’enregistrer des adhésions pendant tout ce temps. Surtout maintenant qu’il exerce le pouvoir d’état depuis plus de 10 ans. Des personnalités d’histoires différentes et diverses, des générations d’horizons divers se sont rencontrées. Il n’a pas été possible au parti de prendre en charge l’éducation militante de toute cette diversité. Le parti étant devenu très grand, les relations de camaraderies et de confiance s’assouplissent et se détendent au point d’être quelques fois imperceptibles. La réalité du pouvoir aidant, la méfiance remplace la confiance militante. L’assurance du pouvoir fait baisser la garde et nous incite à prendre nos adversaires pour nos amis.

Vous parlez là de votre parti, comment appréciez-vous l’action gouvernementale ? en particulier les efforts de sécurisation de notre pays ?

Nous sommes dans une période de consolidation après 10 d’investissements tous azimuts. Notre pays a changé. Les efforts pour la fourniture d’eau potable sont sans commune mesure avec le programme de fonçage des puits que nous connaissions jadis. Nous sommes passés à une vision de l’hydraulique. Ce sont des adductions d’eau dans les villages. Ce sont les stations de pompage. Les nouveaux puits sont certes aux programmes. Les réhabilitations des anciens puits et des points mécaniques continuent. Mais il y’a une modernisation de la fourniture et une massification des bornes fontaines dans les villages. Enormément de villages sont électrifiés ou encours d’électrification. Les coupures endémiques d’électricité à Niamey et dans les grandes villes ont carrément cessé. Le gaz est désormais accessible a beaucoup de foyers.

Si on revient sur le secteur de la santé, le notre régime depuis 10 ne construit plus de cases de santé mais des CSI de type2. Des ambulances sont visibles partout dans les CSI quand, avant notre arrivée au pouvoir ce sont des charrettes qui transportent des malades ou des femmes enceinte des visages vers les centres urbains. Et sur des routes et des pistes en piteux états, quand ce n’est pas de simples pistes. Il y’a une politique franche de désenclavement de notre pays. Les affaires se développent dans le secteur des transports avec des compagnies qui se concurrencent en qualité, en efficacité et efficience. Le transport aérien n’est pas en reste. Les vols sont quotidiens quand il n’y en avait du tout il y’ a juste 10 ans !

Le niveau de vie du Nigérien s’est nettement amélioré et l’emploi s’est considérablement développé. Comparez les effectifs des travailleurs du public et la masse salariale d’aujourd’hui avec ceux qu’ils étaient il y’a 10 ans.

Le président a décidé de s’intéresser particulièrement à l’école, à la sécurité et a la sécuritaire alimentaire. Cette option est juste et pertinente.

Pour l’école et la sécurité, il développe une vision qui lui est propre. Ces visions sont encore d’installation. Le bilan sera fait en temps opportun.

On peut se féliciter du calme perceptible dans le domaine de la sécurisation du pays.

Journal la flamme 147 du 02 juin 2022

  

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Last modified on mardi, 14 juin 2022 16:43

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