Désormais au Niger, plus aucun journaliste ne fera la prison pour un délit commis par voie de communication électronique notamment l’injure et la diffamation, c’est le sens qu’il faut donner au projet de loi modifiant et complétant la loi 2019-33 du 03 juillet 2019, portant répression de la cybercriminalité adopté par le conseil des ministres .
Lors de sa session du 27 avril dernier, le conseil des ministres a jugé utile de faire disparaitre la contradiction entre l’ordonnance 2010 35 du 04 juin 2010 portant régime de la liberté de presse et la loi 2019 -33 du 03 juillet 2019 portant répression de la cybercriminalité.
En effet il est apparu qu’au moment où l’ordonnance portant liberté de presse consacre le principe selon lequel aucun journaliste ne peut être privé de sa liberté dans l’exercice de ses fonctions, la loi sur la cybercriminalité elle, prévoit une peine privative de liberté, ce qui est une contradiction qu’il faille corriger pour mettre en harmonie les deux textes.
En effet en agissant ainsi le conseil des ministres fait suite au travail de correction fait le conseil supérieur de la communication, au plaidoyer mené par les journalistes et les associations à travers le conseil d’administration de la maison de presse qui a organisé plusieurs rencontres d’échanges avec les journalistes et les décideurs à plusieurs niveaux : assemblées, membres du gouvernement pour relever la contradiction entre les deux textes.
Si le texte arrivé à être adopté par le parlement, plus aucun journaliste ne fera la prison pour un délit de diffamation et d’injures par voie électronique, il payera des amendes mais le tout n’est pas acquis, c’est désormais le sens de responsabilité des hommes et femmes des medias qui est mis à l’œuvre, Ces textes ne valent que ce que les hommes et femmes journalistes feront de lui pour tirer le meilleur profit ,à chacun de jouer sa partition.
Malheureusement dans le monde des medias l’on y trouve du tout s’il y’a des journalistes qui font le travail d’informations, certains sont devenus des mercenaires de la plume et de véritables maitres chanteurs qui n’ont que l’insulte et les mauvaises prédictions à vendre à une certaine opinion en mal du sensationnel , la confraternité ils s’en moquent éperdument.
Dans un tweet au lendemain du conseil des ministres, le Président de la république Mohamed Bazoum s’est réjoui que désormais aucun journaliste nigérien ne séjourne en prison dans l’exercice de ses fonctions.
Il faut le dire cette décision est une véritable avancée dans la promotion et la défense de la liberté de la presse et de la démocratie, en effet c’est le cadre jurique qui se perfectionne d’avantage aux hommes des medias de relever les autres defis
Par Oumarou Gado