« Le Président Mohamed Bazoum ne peut laisser prospérer l’inégalité des citoyens. » s’exclame le président de transparency international
Chose somme toute inédite, alors qu’il était ministre de la communication Hama zada a été entendu, inculpé et placé en mandat dépôt à la prison de kollo. Il a été rattrapé par sa gestion à la tête de la sopamine pour une affaire de trois milliards de francs qu’il soutient avoir placé à la structure de micro finance, un placement de fonds que Tanaadi ne retrouve pas dans ses registres.
C’est dans le traitement de cette affaire Que la justice a souhaité entendre l’ancien directeur général de la sopamine et ministre la communication en exercice, chose que les plus hautes ont accepté.
En réaction à cette procédure le président de l’association nigérienne de lutte contre la corruption Maman wada soutient que le président Mohamed Bazoum ne peut pas laisser prospérer l’inégalité des citoyens
L’affaire de trois milliards de francs objet de litige entre la sopamine et la structure de Micro finance a eu raison de Hama Zada croupit en prison alors qu’il était le portefeuille de ministre de la communication. Quel commentaire cela vous suscite en tant que président de l’association de lutte contre la corruption ?
Merci beaucoup, avons appris que l’ancien Ministre de la communication a été inculpé et mis en mandat dépôt au camp pénale de kollo suite à l’affaire TANAADI et SOPAMINE ; nous pensons que dans la lutte contre la corruption il y’a deux dimensions : c’est la prévention et la répression et quand il s’agit de réprimer, il faut observer l’égalité des citoyens devant la loi ,s’ils sont égaux devant la loi ; il n’ya aucune raison pour qu’un individu quelque soit sa position ,qu’il ne puisse pas être entendu par le juge, en résumé c’est pour dire que tous les citoyens sont égaux devant la loi.
Donc ce n’est pas une surprise, c’est ce qui a été toujours demandé et souhaité par les citoyens, c’est à dire qu’il n y ait pas justice à double vitesse, qu’il n’y ait plus de favoritisme dans le traitement des dossiers, que la loi soit toujours observée et que l’égalité des citoyens soit respectée.
Est-ce que la volonté du président de la république est en train de s’exprimer ,Bien entendu la volonté du président de la république est entrain de s’observer et dans la lutte contre la corruption il faut beaucoup de courage, il faut beaucoup d’engagement en observant ce principe sacro saint qui est le fondement de la démocratie, c’est l’égalité des citoyens devant la loi ; je pense que le président de la république est sur la bonne voie ,il faut poursuivre les choses telles qu’elles se manifestent aujourd’hui et c’est dans ces conditions que la petite corruption peut disparaitre . Si la grande corruption est réprimée, il n’ya rien à faire la petite corruption va disparaitre d’elle-même.
Troisième chose dans la lutte contre la corruption il faut accepter les principes et il faut les respecter, d’abord le principe de présomption d’innocence qui est un principe cardinal en justice et qui est un principe universel des droits de l’homme et surtout qu’il ait un procès equitable.si les citoyens ne se reprochent rien, ils seront libres et lavés de tout soupçons et au contraire ils purgeront leur peine.
Nous pensons que c’est la marche normale et c’est cela qu’il fallait faire depuis longtemps, c’est cela la marche normale de la république, dans un état de droit et quelque soit la fonction que la personne occupe, elle doit répondre devant la justice.
Hama Zada est un militant d’un grand allié du parti au pouvoir, il est secrétaire général du bureau politique du MPR Jamahouriya
Le président Bazoum ne peut pas observer l’inégalité des citoyens, il ne peut pas consacrer l’impunité, il est de son devoir de traduire devant les tribunaux toutes les personnes soupçonnées de pratiques corruptives .Evidemment c’est à travers le procès équitable que l’individu sera blanchi ou condamné donc le président Bazoum ne peut pas, malgré l’alliance politique, consacrer l’impunité des citoyens devant la loi.
A notre avis, s’il y’a un problème qui oppose des citoyens à la loi, quelque soit le rang qu’ils occupent ils doivent répondre devant cette loi.
Propos recueillis par Oumarou Gado